Un ptit boulot !

DRING DRING DRING DRING DRING DRING DRING DRING DRING !
PAF !

*Aïe, bonjour le réveille de ...*

Il enleva doucement sa main avec laquelle il avait frappé précédemment sur son réveille-matin, et la posa sur son front, frottant celui-ci vigoureusement. D'un mouvement lent, presque zombifique, il la laissa alors retomber sur le côté de son long corps, maintenant en position assise, sur son lit. Il plissa les yeux, tourna la tête vers la droite et regarda par la fenêtre quelques secondes.

*Hmmf... On est quel jour déjà ?*

Le jeune homme continua encore quelques longues secondes à regarder par la fenêtre, s'efforçant de mettre en marche ce qui lui servait de cerveau, mais rient ne vint. Il tourna alors tout son corps, d'un gest un peu maladroit, du coté du lit. Boumboum était là, fidèle au poste. Il se tenait juste devant ses pieds, comme s'il était réveillé depuis des heures ! De voir la bouille du minet fit sourire Maxime. Il se leva alors, porta ses bras vers le plafond et poussa sa poitrine vers l'avant, en poussant un bâillement à en décrocher la mâchoire. Il se gratta ensuite le début de barbe qu'il avait entretenu dans les derniers jours et procéda à avancer vers sa petite commode.

*Ah tiens, justement, le journal.*

Il prit alors le dit journal, de ses longues mains pleines de pousses, le chiffonnant un peu au passage... Il finit par réussir à l'ouvrir sans trop de dégat, quand il apercevait un petit encadré :

Citation :: Emploi

La directrice Nyx recherche un secrétaire. Garcon seulement, le poste recherché offre un bon salaire. Remettez vos candidatures à la directrice en personne.

"Oh merde..."

C'est à ce moment que Maxime se rappela pourquoi il avait mis cette alarme, pourquoi il devait se lever si tôt... Il était censé se rendre au bureau de la principale de l'établissement pour lui donner son curriculum vitæ ! Et là, qu'est-ce qu'il faisait ? Il restait planter comme un balai devant sa commode, comme un idiot.

*bon, j'ai quand même prévue le coup eh, j'me connais. Pas pour rien que l'alarme était pour 5:30 !*

Il dépose le journal et se dirigea vers la douche. Il ne prit pas la peine de fermer la porte de la salle de bain, de toute façon il était seul ! Il procéda à enlever son boxeur et entra dans ladite douche. Très petite douche, soit dite en passant ! Il faut dire, la majorité des gens font une tête de moins que Maxime, donc les administrateurs ne devaient pas avoir pris en considération l'éventualité des gens de grande taille.
Alors donc, Maxime se retrouvait dans la douche, face à face avec ce qui semblait être la pomme de douche.

*Bon heu comment ca marche...*

Il tourna d'un bon coup sec chaque champelure et ferma fort les yeux, en attente de la surprise qui s'ensuivrait. Le résultat ne fut pas si mal, finalement. Il prit son savon, au parfum de coconut [HRP : Yea heu... chacun ses caprices !], et en mit un peu sur sa louf. Il frotta vigoureusement tout son corps, même entre ses orteils ! Après cette étape, il s'en prit au début du barbe.

*Pfiou, ca fait du bien.*

Maintenant propre, rasé et Semi-réveillé, il était prèt à partir ! Il prit la peine de mettre des vêtements convenables, c'est-à-dire : pantalons ajustés, nouvelle paire de tongue, un t-shirt avec col en "v" de couleur gris charcoal et un cardigan à rayures beige et brique.

Il traversa le seuil de la porte, laissant Boum Boum seul le temps d'aller aux bureaux de la directrice. En fermant la prote, il prit soin de lui faire un petit signe d'au revoir. Au geste, le chat fit un petit miaulement. Le vrai challenge allait commencer ! L'établissement était vraiment énorme et il semblait y être facile de s'y perdre. Max avait prévu le coup, il avait emporté un plan des ailes de l'école, que les organisateurs avait donné lors de l'accueille générale.
Il mit donc une bonne vingtaine de minutes à se rendre à l'intersection des bons couloirs, bousculant par-ci par-là quelques gens aux passages.

"Désolé... Excusez moi !... Pardon... Oups..."

Quand il arriva à bon port, il se trouva devant, ce qui semblait être, la plus grande porte de bois massif qu'il n'avait jamais vu. On pouvait y voir un travail extrêmement minutieux, ce qui ne manqua pas d'impressionner le jeune homme. Il passa les 3 prochaines minutes à regarder de haut en bas ladite porte.
Quand il revint à ses esprits, il se retrouva devant un dilem ;

*Bon heu... je cogne ? Mais nan... elle doit avoir une secrétaire ou quelque chose du genre, à quelque part..*

Il regarda de droite à gauche, cherchat une autre porte qui pourrait mener au bureau de la supposée secrétaire. Mais rien.

*AH ! Mais non ! J'men vais postuler pour se poste, donc elle en à pas ! ... *

Il se redressa, prit son courage à deux mains et cogna 3 coups forts, pour être sûr que le son de ses jointures puisse se rendre de l'autre côté de l'épaisse porte qui se dressait devant lui.

Nyx dormait dans un profond sommeil depuis à peine quelques heures lorsqu’elle se réveilla en sursaut en entendant les trois coups sur sa grande porte de chêne. Levant la tête qui était précédemment appuyée contre son grand bureau de chêne lui aussi, elle porta ses mains à sa tête, se sentant comme si quelqu’un martelait sa tête à coup de hache. Les cheveux en bataille, certaines mèches collées contre sa joue, sans oublier le filet de bave qui s’agrémentait à tout cela, elle n’était certainement pas dans son meilleur état. Ses vêtements de la veille tenaient maladroitement sur elle, n’étant plus tout à fait à leur place de par la grande fête qu’il y avait eut. Elle déplaça les cheveux collés sur sa joue pour détacher ces derniers et les rattacher dans un chignon au-dessus de sa tête. Grimaçant par le fait même puisque ces derniers étaient un peu collants – elle ne se rappelait guère pourquoi – elle replaça son kimono du mieux qu’elle put et regarda l’état de son bureau. Bouteilles de vin vides trainaient ici et là alors qu’une dizaine de grosses piles de papier embarrassait son bureau et ses classeurs.

Elle lâcha un long soupir de découragement, elle devait décidément se trouver un secrétaire. D’ailleurs, n’était-ce pas pour cela les trois coups dans la porte de si beau matin ? Elle regarda l’heure sur son horloge antique, 7h15. Tellement tôt. Elle se rendit compte qu’elle faisait attendre la personne derrière sa porte et courut donc jusqu’à celle-ci, se prenant le pied au passage dans une bouteille vide de confetti. Manquant de trébucher et d’atterrir face première sur le plancher, elle prit appuie sur la bibliothèque qui était à sa droite et reprit l’équilibre avant d’atteindre sa destination. Elle ouvrit lentement la porte et découvrit un élève d’une vingtaine d’année, brun, avec deux cercles en bois semblait-il dans les oreilles. Elle lui sourit faussement, un haut le cœur lui prit.

« Laisse-moi encore deux petites minutes et je te laisse entrer »

Elle ne lui laissa pas une seconde pour répliquer qu’elle lui referma la porte au nez. Elle regarda de nouveau son bureau en tentant de se rappeler les évènements d’hier. Elle se rappelait fêter quelque chose, mais ne se souvenait pas de quoi. De nombreuses bouteilles de vins avaient été bues dans cette soirée et elle n’était pas seule. Trois autres enseignantes l’avaient rejoint pour fêtes, ces dernières étaient retournées dans leur chambre respective vers les 4-5 heures du matin. Elle rangea rapidement les bouteilles vides dans un des tiroirs de son classeur et jeta les boites de confetti dans la petite poubelle à la gauche de son bureau. Elle ne pouvait malheureusement pas faire grand-chose dans l’immédiat pour les centaines de confettis qui trônaient sur le sol. Elle décida de les ignorer et s’assura que son bureau était un minimum en ordre. Après avoir fait un tour de son bureau et ranger temporairement tout ce qui pouvait être dangereux comme les bouteilles de vitres, elle se regarda dans son miroir situé juste à la droite de sa bibliothèque, s’assura qu’elle était un minimum présentable et échappa un deuxième soupir. Qu’est-ce qui avait pris aux trois femmes de lui apporter du vin la veille ? Elles savaient bel et bien qu’après une demi-douzaine de bouteilles notre chère directrice commençait à devenir saoule. Elle tolérait en effet très bien l’alcool, mais à la quantité qu’elle en buvait, il était évident qu‘elle termine dans cet état le lendemain.

Nyx remis ses talons hauts rouges de la veille, paraissant encore plus grande qu’elle ne l’était déjà et alla entreprendre sans grande hâte la porte de son bureau pour la deuxième fois. Prenant la poignée de marbre dans sa main, elle la tourna et ouvrit la porte.

« Désolé de l’attente, tu peux entrer. »